Missives en écoute #3 : Americanah, de Chimamanda Ngozi Adichie

Entre nos lignes, c’est une capsule sonore et littéraire pour découvrir de nouvelles lectures. Ce sont quelques lignes d’un auteur ou d’une autrice à découvrir à voix haute chaque samedi (ou presque).
Entre nos lignes, c’est juste un moment avec les mots proposés, selon son humeur ou l’actualité, par une comédienne, Marie-Émilie Michel, mais sans commentaire.

Ce texte est un extrait du roman Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie, autrice d’une des bibles féministes Nous sommes tous des féministes

Il parle des Noirs américains mais il pourrait aussi bien parler de la France. Ces mots invitent à se déconstruire, à prendre conscience de ses privilèges en tant que personne blanche, à se questionner sur son propre comportement. On y comprend tout ce qu’on ne veut pas toujours voir.  Et cela semble essentiel. C’est comme les « not all men ». Il ne suffit pas de dire qu’on n’est pas raciste, il faut écouter et remettre en question les représentations sur laquelle notre société se fonde.

Americanah, c’est l’histoire passionnante d’Ifémelu qui laisse son amoureux et son Nigéria natal pour aller étudier à Philadelphie aux États-Unis, c’est une histoire d’amour sur trois continents et plusieurs années mais aussi une histoire de quête d’identité. Et c’est surtout un roman qui parle des clichés racistes, du statut d’immigrant et de comment rester soi lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés. Americanah est un livre important et pourtant il ne laisse jamais son importance peser sur cette histoire humaine vraiment captivante. Et c’est sans doute ce qui le rend si réussi et percutant.