Jeudi 13 février, 19h, à la librairie Un livre et une tasse de thé, les Missives reçoivent Marie-Éloïse Basso, psychanalyste et thérapeute agrémentée, qui propose des groupes de paroles aux personnes souffrant d’endométriose. Dans Endométriose : reprendre le pouvoir, elle effectue un colossal travail de recherche pour mieux comprendre une maladie encore largement ignorée. L’essai apparaît comme un véritable manifeste pour politiser l’endométriose sans tomber dans les pièges du natalisme d’extrême droite. L’autrice fait le point sur les connaissances et les différentes théories visant à définir l’endométriose et ses causes. Une personne menstruée sur dix en serait atteinte, mais on découvre aussi que ces statistiques sont très difficiles à établir car des petites filles, des femmes ménopausées et, à la marge, des hommes cis, en souffriraient également ! Au-delà de l’enjeu de santé publique, une question profondément féministe qui agit comme une loupe sur tous les fondements de la domination patriarcale. Fascinant.


Après s’être aperçue qu’en 116 ans d’existence le Goncourt avait été attribué à 12 femmes et 104 hommes, elle s’est dit que certes, une chambre à soi et un peu d’argent de côté ça pouvait aider à écrire des livres – et que les femmes manquaient souvent des deux – mais qu’il y avait quand même, peut-être, un petit problème de représentation dans les médias. C’est ainsi qu’elle a décidé de participer à Missives, heureuse de partager son enthousiasme pour les autrices qui la font vibrer, aimer, réfléchir et lutter.