Missives en écoute #13 : Paradis conjugal d’Alice Ferney

Entre nos lignes, c’est une capsule sonore et littéraire pour découvrir de nouvelles lectures. Ce sont quelques lignes d’un auteur ou d’une autrice à découvrir à voix haute chaque samedi (ou presque).
Entre nos lignes, c’est juste un moment avec les mots proposés, selon son humeur ou l’actualité, par une comédienne, Marie-Émilie Michel, mais sans commentaire.

« On peut se calfeutrer dans une œuvre […] il arrive que l’on sache ainsi parfaitement rectifier l’humeur de son cœur ».  

Ces mots me font penser à l’émission d’Eva Bester, « Rémède à la Mélancolie », que j’adore ou encore à la récente question de Nadia Daam sur « ce qui fait passer la petite envie de crever du dimanche soir ».  On a tous un film, une chanson, un livre, qui tient parfaitement ce rôle de béquille. Quelle est la vôtre ?

Cet extrait est donc un petit podium pour la culture. Parce que je crois que la vie et la fiction se répondent souvent et qu’on peut trouver dans l’une réponses, motivation ou réconfort pour mieux se saisir de l’autre. Parce que, personnellement, j’ai hâte de pouvoir rejouer et aller à la rencontre du public. Parce que c’est elle qui nous a quand même bien aidés à vivre le confinement.  

Paradis conjugal réunit le cinéma, la littérature, le sentiment amoureux et la vie. Et Alice Ferney écrit sur tout cela avec une finesse et une sensibilité rare.

Dans ce roman, Elsa passe toutes ses soirées à regarder un film, Chaînes Conjugales, dans lequel elle projette ses propres émotions. En s’identifiant tour à tour aux trois héroïnes de ce film, elle visualise sa propre vie, s’interroge sur ses attentes et sur les sentiments amoureux en général : sur quoi s’appuie la solidité ou la fragilité d’une union ? Qu’est-ce qui fait la force des liens conjugaux ?

Et je ne peux que vous conseiller de regarder le film de Mankiewicz, c’est un bijou aux dialogues ciselés, mêlant suspense, humour et satire sociale, parfait pour votre dimanche soir !

Marie-Émilie Michel